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Quel est le principe du toyotisme ?

toyotisme

Aujourd’hui, la volonté de chaque entreprise est d’améliorer la productivité sans lésiner sur la qualité des produits. Avec la formalisation de l’organisation scientifique du travail, plusieurs méthodes, dont le toyotisme, ont été développé pour répondre aux besoins de la production. Sur quoi repose le toyotisme ? Focus sur les principes de cette méthode de travail.

Qu’est-ce que le toyotisme ?

C’est en 1962 que Taiichi Õno, un ingénieur de Toyota, crée le toyotisme. Cette méthode d’organisation scientifique du travail est une réforme du taylorisme et du fordisme. Le toyotisme vise principalement à réduire les coûts de production, réduire les délais de livraison et empêcher la surproduction. Il prend en compte toute la chaîne de production de l’entreprise et intègre les ressources humaines, indispensables à l’atteinte des objectifs visés. Ainsi, le toyotisme se présente comme une culture d’entreprise qui doit être adoptée à tous les niveaux de l’entreprise.

Principes du toyotisme

Le toyotisme repose sur cinq principes complémentaires dénommés les cinq zéros, à savoir :

  • Zéro délai ;
  • Zéro stock ;
  • Zéro papier ;
  • Zéro défaut ;
  • Zéro panne.

Le zéro délai implique que la production doit être faite à la demande des clients. Le produit est immédiatement livré en fin de production de sorte à réduire les délais de livraison. C’est l’un des piliers du toyotisme. Il est également appelé production en flux tendu. Pour réduire les coûts, le toyotisme favorise le zéro stock. Il n’y a pas de stock de matières premières et de produits finis dans l’entreprise. Du point de vue managérial, la méthode minimise la hiérarchie et prône le dialogue direct entre tous les salariés. On parle alors de communication horizontale. Le papier n’est donc plus indispensable.

D’autre part, pour le toyotisme, la réduction des coûts n’est pas synonyme de réduction de la qualité. La production doit ainsi être sans défaut pour qu’il n’y ait pas de retour client. Par ricochet, les frais du service après-vente sont eux aussi réduits. Pour que la chaîne de production continue, il faut nécessairement que les machines soient toujours en état de fonctionner. Pour cela, le toyotisme favorise la maintenance préventive des équipements et donc zéro panne.

Comment s’appliquent les principes du toyotisme ?

Les principes du toyotisme renvoient à la notion d’antigaspillage. La production est dite au plus juste, car tout est contrôlé. De ce fait, l’entreprise travaille en parfaite harmonie avec les fournisseurs, les distributeurs et les autres partenaires. Tout est synchronisé pour répondre à la demande des clients dans un délai fixé par le temps de production. D’autre part, la réduction des coûts de la production passe par l’autonomisation des équipes. Ces dernières doivent être polyvalentes, capables de mettre en place et d’assurer le processus de production de l’entreprise, c’est le kaizen.

De même, les machines de production doivent être autonomisées au maximum pour pouvoir s’arrêter en cas de dysfonctionnement. Cela permet également de réduire le coût de la main-d’œuvre. Les machines doivent être entretenues au quotidien pour assurer le zéro panne. En outre, la production doit être menée dans le strict respect du cahier des charges. Par ailleurs, des tests de contrôle qualité doivent être effectués à tous les niveaux de la chaîne de production. Ces derniers permettent de déceler les anomalies et d’écarter les pièces défectueuses.

Somme toute, le toyotisme est fondé sur le zéro délai, zéro stock, zéro papier, zéro défaut et zéro papier. Tous ces principes visent à améliorer la productivité.